Le Rallye Jean de la Fontaine de Soissons vue par Grégory

Le Rallye Jean de la Fontaine de Soissons vue par Grégory

 

J’attendais avec impatience de découvrir le rallye Jean de la Fontaine de la ville de Soissons. Depuis les 6h de Bordeaux nous n’avions pas repris le volant de notre SSV. L’objectif de ce week-end était prendre de l’expérience et récupérer un maximum de connaissance en vue du Dakar. Mon inquiétude principale pour cette course venait du fait que nous n’avions jamais fait de copilotage. Et pour moi, une appréhension supplémentaire s’ajouter à la simple lecture d’un road-book : je suis dyslexique, dysorthographique, dyspraxique et dyscalculique ce qui est pour moi un véritable handicap supplémentaire.

Dès notre arrivée, nous nous sommes tout de de suite mis au travail, grâce à l’aide de papa et aux vidéos que nous avions regardé au préalable. Nous avons pu préparer et étudier notre road-book pour le weekend. Le samedi matin, Jérémy s’est mis au volant et j’ai donc fait mes premiers pas avec le road-book sur la liaison du parc fermé de Soissons au parc d’assistance de Ciry-salsogne. Après quelques erreurs sur la lecture du road-book, j’ai commencé à prendre la main sur l’appareil de calcul des distances ainsi que sur le rythme des informations de direction à donner à Jérémy.

 

Dès le début de la première étape nous sommes rendus compte que nous avions une difficulté en plus par rapport aux autres équipages. Notre SSV était le véhicule le plus large du plateau avec ses 2M10 d’empattement. C’était un vrai jeu d’équilibriste pour Jérémy dans les petits sentiers de forêt et les chicanes créées pour l’occasion en botte de paille.

L’après-midi nous avons inversé les rôles je suis passé au volant et Jérémy a pris le copilotage. Il a réussi très rapidement à trouver son rythme et à maitriser la lecture des notes et l’utilisation du TripMaster (outils permettant le calcul des distances). Lors de la dernière spéciale de la journée du samedi, à 200 mètres de l’arrivée, c’est la mécanique qui a lâché : l’embrayage a rendu l’âme.

Nous étions vraiment accablés car pour nous le weekend était fini. Mais le 4×4 d’assistance qui nous a ramené au parc d’assistance nous a expliqué que si nous arrivions à réparer le véhicule et à le ramener avant 20h30 dans le centre-ville de Soissons dans le parc fermé nous pourrions reprendre la journée du dimanche dans la catégorie Rallye 2. Autrement dit, nous pourrions faire la course sans être dans le même classement que les meilleurs pilotes tout-terrains de France.

Freddy et son équipe d’Off Road Technologies on fait du super boulot. En même pas 1h30 l’embrayage était changé et le SSV remonté.

Le dimanche matin nous avions gardé la pression du weekend pour continuer à apprendre et à gérer notre stress. La deuxième étape de la journée a été pour nous terrible, surtout pour Jérémy qui piloté, les petits chemins étroits de cette forêt était littéralement remplis de boue et notre SSV qui est propulsion glissait dans tous les sens et il devait slalomer entre les arbres. J’avais donc une grande appréhension en reprenant le volant l’après-midi en sachant que nous faisions la même spéciale une deuxième fois. Mais par chance avec les 90 voitures qui était passées sur la spéciale après nous les chemins avaient été nettoyés de toute la boue. J’ai donc pu profiter d’une très belle spéciale où nous avons vraiment pris beaucoup de plaisir autant en pilotage qu’en copilotage.

Après la dernière étape, sur la liaison pour retourner au parc fermé nous étions très fiers d’avoir fini cette course. Avec Jérémy, on s’est dit qu’une fois encore on avait réussi à aller au bout.

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